Une histoire de la famille Boyd mêlée à celle de la
Nouvelle Orléans…
1720 :
Jeanne, prostituée détenue à la Salpétrière de Paris, devient l’une des filles
de la cassette, envoyée en Louisiane pour peupler la colonie. Elle se marie
avec Pierre, un bûcheron qui fera progressivement fortune dans le négoce de
bois. De cette union, laborieuse et dans un certain sens heureuse, naquit Paul
(1722) et Léonie (1725).
1744 :
Léonie Bois épouse Guillaume Marquis. Deux enfants naissent, Pierre (1745) et
Marie (1747).
1755 :
Paul Bois épouse Louise Bézuec.
1758 :
Paul Bois perd en couches sa jeune épouse, Louise Bézuec, qui donne naissance à
leur fils Gabriel.
1762 :
La France cède secrètement à l’Espagne la Louisiane au traité de Fontainebleau.
1765 :
Paul Bois place sa maîtresse noire, Antoinette, au 2 avenue de l’Esplanade dans
le Tremé. De cette liaison naîtront plusieurs enfants, dont seul deux
survivront pour devenir affranchis, Victor (1766) et Epiphanie (1768).
1768 :
Un gouverneur espagnol, Antonio de Ullua, prend les pleins pouvoirs à la
Nouvelle Orléans : il entend empêcher la contrebande et le commerce avec
la France. Les citoyens se révoltent et expulsent les espagnols sans effusion
de sang. Pierre Marquis prend la tête de la milice franco-louisianaise.
1769 :
Un nouveau gouverneur espagnol, Alexandro O’Reilly, débarque avec deux mille
soldats. Après une rencontre cordiale, Il piège et fait fusiller les leaders le
26 octobre, dont Pierre Marquis, et installe un cabildo. Léonie ne se remettra
pas de la perte de son fils unique.
1770 :
Marie Marquis épouse Hermegildo Saheiro. Léonie ne pardonnera pas à sa fille de
s’être mariée à un espagnol, ni à son mari d’avoir permis cette union. Les
branches cousines de la famille vont s’ignorer le temps que la vieille dame
meurt. Trois enfants naîtront de cette union politique, Alfonso (1771), Carmen
(1774) et Javier (1777).
1787 :
Gabriel et Epiphanie Bois tombe amoureux l’un de l’autre. Ils entretiennent une
relation secrète qui est découverte par Victor, jaloux de la relation
privilégiée qu’il entretenait avec sa sœur.
1788 :
Un gigantesque incendie ravage la Nouvelle Orléans et détruit 856 immeubles.
Victor assomme Gabriel et tue sa soeur, mettant le feu à leur mansarde pour
cacher son crime, provoquant le désastre. Mais la chaleur réveille Gabriel qui
s’enfuit sans pouvoir Epiphanie. Antoinette et Paul
mourront aussi durant cette nuit, cernés dans leur maison avenue de
l’Esplanade. Gabriel, effondré, resserre les liens avec Victor, ignorant
l’ampleur de ses crimes. Ce dernier deviendra progressivement un puissant
Bokor, craint dans la communauté noire.
1798 :
Gabriel Bois épouse Charlotte Duclot, la fille du créateur du Moniteur de la
Louisiane, le premier journal de la Nouvelle Orléans. Elle lui donnera deux
fils, Jérémie (1798) et Auguste (1801).
1812 :
Javier Saheiro s’illustre pendant la bataille de la Nouvelle Orléans en
combattant sous les ordres d’Andrew Jackson.
1820 :
Jérémie sort major de sa promo de West Point et reçoit comme cadeau de Javier
Saheiro son sabre.
1832 :
Auguste Bois épouse Ernestine Fontaine, la fille du créateur de l’Abeille de la
Nouvelle Orléans. Il monte rapidement les échelons dans ce journal grâce à son
beau-père. Deux garçons naîtront, Gaston (1834) et André (1836).
1833 :
Jérémie épouse Rebecca Cotton. Il transforme son nom en Boyd pour satisfaire
son beau-père. Rebecca tombe sous l’emprise de Victor Bois, qui lui donne deux
enfants, Ebony et Ivory, deux jumeaux très dissociables.
1834 :
Les crimes de Mme Lalaurie sont révélés au grand jour. Elle s’enfuit à Paris.
Gabriel apprend que Victor est derrière la folie meurtrière de la veuve et le
pourchasse dans les bayous, avec son fils Jérémie .Il le rattrape la nuit du 13
mai. Jérémie apprend terrifié qu’il est le véritable père de ses jumeaux. Il
perd la raison et s’enlise dans les sables mouvants. Gabriel tue son
demi-frère, consigne ce qu’il a appris dans son journal et se suicide le 16
mai.
1858 :
Gladys Cotton meurt d’une méningite, complètement démente, dans une petite
maison perdue au fin fonds de la plantation. Sur tous les murs de sa chambre
sont inscrits en créole les détails d’une cérémonie pour permettra la renaissance
d’Epiphanie et de Victor, ainsi que les moyens de contrecarrer cela.
Je préfère ma famille. Hu. :)
RépondreSupprimerMais ça fait de l'ambiance, c'est sûr.