vendredi 30 août 2013

Elwood Briggs - Le Mécano

Je reprends...

"Pendant 5 ans El apprend a maitriser les mécanismes des armes automatiques de petit et gros calibres afin de pouvoir les entretenir et les réparer en cas de besoin. Sa curiosité le pousse vers les moteurs plus gros des trains afin de comprendre leur fonctionnement et pourquoi pas tenter de les améliorer afin de doter la confédération de nouveau moteur plus efficace."

Tu vas donc développer tes talents dans la mécanique des moteurs. Tu gagnes :
* Métier : Mécanicien à 2 niveaux
* Dénicher : 2 niveaux
* Bidouiller monte au 3ème niveau
* Trempe à 1

"Au départ, il a tendance a vouloir prendre ces distances avec les personnes qui l'ont entrainé dans ce trou dans lequel il a cru mourir mais au fil des temps, ses yeux brillants l'ont isolé de la société a tel point qu'il se rendit compte qu'il n'y a que quelques personnes qui pouvaient désormais l'accepter tel qu'il est, le CNE BOYD, le 1er LTT McKalligan et le Sergent Kriegenmeister auprès desquels il se rend avec une certaine appréhension."

Comme vous l'avez maintenant compris, le sergent Briggs a développé un petit pouvoir....

Oeil de Chat
Vitesse : 2
Durée : Concentration
Ce pouvoir permet de voir ce que les autres ne peuvent voir. Ces yeux brillent comme ceux des chats lorsque la lumière s'y reflète.
Niveau 1 : distance - tu vois deux fois plus loin que n'importe qui, tu gagnes +4 dans tes jets de Perception pour repérer les objets lointains.
Niveau 2 : chaleur - tu détectes les sources de chaleurs au moins égales à celle d'un être humain dans les 50 mètres.

mardi 27 août 2013

James McKalligan - le Huckster

Mon premier post :
* Il a développé l'arcane huckser;
* Il a pris du grade et est devenu 1er lieutenant.

Que nous dit le principal concerné ?

"Ma loyauté au capitaine Boyd est inébranlable malgrès c'est origines officieuse."

Lors de la prise du Fort Pillow, tu as cru que ton capitaine était devenu quelqu'un d'autre. Il s'est jeté dans la mêlée comme un possédé. Son sabre a dansé dans ses mains comme une s'il était animé d'une vie propre. Il a fauché plus d'une vie que tout le régiment entier, et c'est lui qui a commencé à exécuter les premiers soldats noirs qui se rendaient, en riant aux éclats, ses yeux étincelants d'une folie démoniaque. Ton racisme et tes pulsions meurtrières ont pris le dessus et comme bien d'autres hommes tu l'as imité. Voyant celà, les derniers défenseurs nordistes ont préféré se battre jusqu'au bout, plutôt que de se faire tuer sans réagir. Il a fallu la voix d'Otto, sa stature, son charisme, et une immense claque qui assoma net le capitaine pour stopper le massacre...

"J'apprend à jouer aussi bien au Wist qu'au poker et même mieux si je le peux. J'étudirais jusqu'à se qu'il n'ai plus aucun secret pour moi le livre que le vieille homme m'aura confié. Lors de la visite de celui ci je lui parlerais quand même du fameux jeton et lui indiquerais que je me monterais digne qu'il me le confie un jour ou l'autre afin que celui ci ne tombe pas dans des mains douteuses. Je lui demanderais également s'il n'existe pas d'autre artefact comme celui ci en amérique et aussi dans le monde... "

Un soir, le vieil homme est apparu dans ta tente, alors que tu pensais être seul. Il a surgi de l'ombre. Enoch Shaw venait voir ou tu en étais dans ton étude du whist. Il t'a dit qu'il t'avait observé durant la partie de poker, et qu'il avait cru suffisamment en tes capacités pour te donner les moyens de trouver de nouvelles ressources en toi. Il a fini de débloquer en une nuit ce que tu avais patiemment commencé à comprendre.
Quand au Jeton de l'Âme, il estime être pour l'instant la seule personne capable de l'empêcher de tomber entre de mauvaises mains. Il te fait comprendre que les événements récents ont décuplé ses pouvoirs; mais pas que les siens. Et visiblement il a des ennemis, des personnes beaucoup moins altruistes que lui sur l'utilisation de ces fameux pouvoirs. Un jour, il t'en dira plus. Mais pour l'instant, il s'est contenté de disparaître dans un coin d'ombre quand le clairon a sonné le réveil au petit matin...
Tu es donc maintenant un Huckster accompli, et tu as maîtrisé un sort, léthargie, dans lequel tu as un niveau 3.
Je te parlerai longuement de ce que cela implique, et du comment que l'on lance un hex, un maléfice, quoi. Pars déjà du principe que tu viens avec un jeu de cartes spécifique pour lancer tes sorts, qui n'est pas le même que celui que tu partages avec les copains.

"Je prendrais soin également d'appronfondir ma passion que dis je mon culte que je vous aux armes ( " Dans la vie Otto il n'y a que deux choses qui sont digne de leur voué un culte : Mon jeu de carte et mon flingue ") Je souhaiterais étudié leur mécanisme un peu plus précisément afin de pouvoir les réparé et pourquoi pas à termes les améliorés."

Finalement tu obtiens les choses suivantes :
* 1 niveau en Occultisme
* 2 niveaux en Métier : Armurier
* 2 en Trempe

Ivory Boyd - Le Possédé

Reprenons ce que nous dit Alexandre...

"Pour le Capitaine Ivory Boyd, ces 5 années ont été une longue descente en enfer.Revenu du front, il crut pendant un moment mener une vie paisible en Louisiane, auprès de sa soeur avec laquelle il entretenait une relation sentimentale, très ambigüe.
Une année s'écoula, au rythme lent des promenades à cheval, des balais et des partie de whist.Mais quelque chose n'allait pas.Son sabre continuait à lui parler. Si seulement le Wendigo avait pu dévorer le démon !
Lorsqu'une nuit d'orage, tout bascula.Réveillé par des pulsions priapiques, il empoigna son sabre (à moins que ce soit le contraire), et se rendit dans la chambre d'Ebony, ruisselant de sueur...Un sursaut de lucidité le réveilla lorsqu'il comprit qu'il était sur le point de la violer ! Pire, de la tuer.Il s'enfuit dans le bayou et commença à discuter avec son arme, car il était temps d'en finir.Nul ne le vit pendant une semaine. Que s'étaient-ils dit ? Personne ne le sut, mais peu de temps après, Boyd réapparut à la plantation familiale, avec la ferme intention d'aller sur le territoire de son arme damnée : le "Llano en llamas", autrement dit "le plateau en flamme" ou la "plaine en flamme". Mais avant de partir pendant 4 ans au Mexique, il lui resta une chose à faire..."

Voilà ce qu'a compris Ivory Boyd : son sabre contient en fait l'essence d'un démon stellaire aztèque, un Iztactzitzimitl (démon à la peau blanche) du nom de Wacazitli.
Ce dernier est déçu par les derniers agissements de son porteur. Il est...timoré, il manque d'audace, de cruauté, le sang ne coule pas sur sa lame et il en est profondèment blessé. 
Il l'a donc provoqué en lui montrant qu'il pouvait le forcer à commettre les pires atrocités s'il ne répond pas un peu plus à ses besoins.

Ivory a donc pour le moment repris le contrôle (mais pour combien de temps ?)
Il a vu dans les méandres de mémoire du démon que le fameux fourreau d'obsidienne crée par l'épouse du premier porteur espagnol avait comme capacité de l'aider à contrôler ce démon. 
Existe t'il encore quelque part ? 
Ou alors peut-on le recréer ? 
Ivory décide donc de partir au Mexique pour tenter de le trouver ou de le fabriquer. 
Mais d'abord il fait le tour des universités du pays pour tenter d'en apprendre plus  : 

* College of William and Mary (Williamsburg - Virginie) : l'école religieuse préparant à l'ordination des jeunes prêtres lui donne quelques notions sur la possession et l'exorcisme. 
* Université de Géorgie (Athens - Géorgie) : la faculté de lettres posséde différents ouvrages des anciens missionnaires espagnols dont il fait d'abondantes copies.
* Université de Virginie (Charlottesville - Virginie) : la toute récente université fondée par Thomas Jefferson en 1819 lui ouvrz les 5 millions de volumes de sa bibliothèque. 

Solidement armé de sa nouvelle connaissance, acquise pendant toute l'année 1864 pendant ses quelques permissions, il prépara sa "fuite" au Mexique pour affronter son démon, qu'il avait réussi à nourrir sur les champs de bataille. Il avait participé au massacre de Fort Pillow et avait plongé sa lame carnassière dans plus d'une poitrine noire quémandant la grâce. 
1865 voit les offensives s'arrêter : Boyd en profite et prend un bateau pour le Mexique. Il débarque à Vera Cruz et prend un train pour Mexico City. Il traverse un pays en pleine guerre civile, avec un empereur européen, Maximilien, imposé par Napoléon III et soutenu par la Légion étrangère. 
Il continue ses recherches à l'Université Royale et Pontificale du Mexique, et comprend désespéré que les missionnaires espagnols ont tout fait pour éradiquer la culture et donc les connaissances aztèques, jugée comme impie.
La réponse n'est pas dans les livres, mais au sein des derniers descendants du glorieux empire aztèque. Il se mêle aux populations les plus pauvres du Mexique, excessivement méfiante, et discute longuement avec leurs prêtres, sorciers, après avoir appris à maîtriser un minimum leur langue, le Nahuatl. 

Il lui confirme que son démon est avide de sang, car cela le nourrit : chez les Aztèques, on donnait régulièrement des gouttes de sang en offrande, en se perçant la peau, ou pire encore. Boyd apprit à calmer son démon en répandant son propre sang sur la lame de son sabre. 
Il retrouva le fourreau du sabre, étrangement en parfait état, gardé comme une relique par un vieux sorcier de l'état de Puebla. Il réussit à lui soutirer contre une promesse : un jour, il aurait besoin de lui, et il lui demanderait de lui rendre un service. Il devra le faire sans discuter. Désespéré, Boyd accepta cet étrange marché, qu'il sentait scellé par un lien plus profond que sa simple parole, mais avait-il seulement le choix ? 

Tu obtiens donc les choses suivantes : 
* 2 niveaux en Connaissance du Mexique
* 2 niveaux en Nahuatl
* 3 niveaux en Occultisme
* 2 en Trempe

Concernant Comalma, le sabre de ton père.
* Le fourreau augmente d'un degré ton Ame pour résister aux tentations ou aux prises de contrôle de  Wacazitli (tu passes actuellement en D8).

* Donner chaque jour des points de Souffle, en répandant ton sang sur sa lame, te donne des bonus pour résister : soit 2 points pour obtenir un +1, sans autre limite que ta propre réserve, sachant que cette ponction de sang ne peut pas se récupérer.
* Tuer régulièrement assure aussi une certaine tranquilité, avec le sabre j'entends...
* Si tu tentes de maîtriser Wacazitli volontairement (duel Ame contre Ame, il a des D10 lui...), tu peux obtenir certains pouvoirs de la lame. Elle est capable de blesser les créatures qui ne pourraient pas l'être ou annuler certaines résistances des Harrowed (les morts-vivants). Elle peut te régénérer. Mais si tu loupes, c'est Wacazitli qui prend le contrôle...

Otto Kriegenmeister - le Chapelain

Je reprends mon poste initial

* Il a développé l'arcane béni et est devenu officiellement l'aumonier de son unité.
* Il s'est marié et sa femme indienne est morte en couches, donnant naissance à sa fille qui est élevée par sa grand-mère. Elle est né en 1865 et a donc trois ans (un nom Raf peut être ?)
* Il a pris du grade et est donc maintenant quartermaster sergeant (sergent quartier-maître), responsable donc de toute la logistique de sa compagnie.

Je reprends le texte de Raf

"Après la mort de sa femme, Otto a mangé, il a douté, c'est normal, il est allé gueulé dans le désert et c'est là qu'il a reçu son quatrième don. Un songe, un rêve, une lumière encore un 24 décembre. Il n'a pas eu à couper la tête de sa femme en arrivant deux jours trop tard. Il a simplement prié pour qu'elle ne puisse jamais se relever et c'est ainsi..."

Otto est donc Béni avec les miracles suivants : brûler les offrandes, derniers rites, étourdissement, imposition des mains, protection.

"Otto rêve d'un endroit pour s'installer après la guerre, la tribu, c'est pas forcément le bon choix, on impose pas le petit Jésus à des gens qui ont des totems, Ours ne serait pas d'accord. Otto, c'est la Nouvelle Orléans qui l'attire. Il était bien là-bas, avec la cuisinière du capitaine et puis il y a la soeur du capitaine qui est une fille qui mériterait d'épouser quelqu'un de bien. Otto, il a besoin de protéger une femme, alors il demande à la cuisinière des nouvelles de la soeur du capitaine, souvent. Il pense aussi beaucoup à Rayon de Lune, sa fille, mais impossible de la sortir de la tribu. Grand-mère et les cousins sauront s'occuper d'elle..."

A voir si le capitaine Boyd accepte de recevoir un aûmonier indien dans sa demeure...

"Il y a bien sûr aussi la curiosité qui anime Otto en ce qui concerne les plans de celui qui a causé tout ça. Et se renseigner un maximum sur les chamans qui n'ont pas rejoint l'ennemi ou d'éventuels prêtres qui ont reçu la foi est essentiel. Développer un réseau, si possible de gens changés depuis les événements et prêts à lutter si la menace devient plus grande et profonde."

Tu as appris qu'un général confédéré, évêque de l'Eglise épiscopalienne, qui a vu les morts se relever à la bataille de Chickamauga (septembre 1863), a formé le Corps des Chapelains, un ordre militaire confédéré dédié à la sauvegarde des âmes des soldats.

Léonidas Polk, the Fighting Bishop
Tu as échanger une longue correspondance avec lui, il t'a conforté dans tes idées, t'as aidé dans ta peine, et mis en contact avec d'autres prêtres, d'autres rabbins qui connaissent les mêmes expériences que toi. Bien entendu, tu es entré dans son Ordre et tu as été officiellement intronisé par correspondance.
Tu es devenu le Chapelain du théâtre du Mississippi, reconnu par Pemberton et toute la hiérarchie militaire.

Léonidas Polk est mort lors d'une escarmouche avec les troupes de Sherman le 14 juin 1864.

Tu obtiens de plus :
* 1 niveau en Eloquence, tu fais tes premiers sermons
* 2 en Métier : Chapelain, tu as mis en pratique les conseils de Léonidas Polk.
* 2 en Trempe

Tu as fait une autre découverte, le collier d'Oshomingo semble être un talisman dédié à l'esprit guérisseur de l'Ours qui répond favorablement à tes appels : c'est l'équivalent d'un esprit gardien avec 5 points d'appaisement (voir le supplément Ghost dancer p 49 et 50).
Tu as donc à chaque début de scénario 5 points dans ce colliers qui te permettent les choses suivantes en dépensant une pépite :
* blanche : force de l'ours (p 70), tu augmentes ta Force d'un degré par point d'appaisement présent dans le talisman. Chez toi, vu que tu es à D12, tu augmentes de +2 par point, jusqu'à un maximum potentiel de +10...Aie ! Aie ! Contrairement à l'esprit gardien classique, tu dépenses un point d'appaisement à chaque utilisation.
* rouge : guérison (p 62), tu guéris des blessures en dépensant des points d'appaisement, comme indiqué sur la table
* bleu : tu reviens automatiquement à 5 points d'appaisement dans le talisman
* légendaire : tu doubles définitivement le nombre de points d'appaisement de ton talisman.

Ca c'est le Joker Rouge de ton tirage de départ.
Tu ne connais pas encore les effets de ton Joker Noir.

lundi 26 août 2013

5 années ont passé...qu'en faites vous ?

Qu'allez vous faire pendant ces 5 années ? Avez vous des projets ?
Voulez vous développer des choses chez votre personnage ?

Nous savons déjà les choses suivantes :

OTTO
* Il a développé l'arcane béni et est devenu officiellement l'aumonier de son unité.
* Il s'est marié et sa femme indienne est morte en couches, donnant naissance à sa fille qui est élevée par sa grand-mère. Elle est né en 1865 et a donc trois ans (un nom Raf peut être ?)
* Il a pris du grade et est donc maintenant quartermaster sergeant (sergent quartier-maître), responsable donc de toute la logistique de sa compagnie.

JAMES
* Il a développé l'arcane huckser;
* Il a pris du grade et est devenu 1er lieutenant.

ELWOOD
* Il a comme phobie majeure claustrophobie
* Il a pris du grade et est devenu sergent

IVORY
* Je discute longuement avec Alex pour l'avenir de son personnage, et nous détaillerons certainement ici certaines choses...

Voilà, je vais créer un post pour chacun d'entre vous ou je vais détailler vos perso : à vous d'y introduire votre grain de sel...

samedi 24 août 2013

1863 - 1867 : 5 années fluctuantes

Sur la côte est, les hostilités reprennent peu après le désastre de Gettysburg. Le général Quincy Gilmore lance une offensive sur Charleston, et plus précisèment d'abord sur le Fort Wagner, qui commande l'entrée de l'estuaire de la rade qui donne sur la ville.
Il tombe finalement le 7 septembre : dès la capture du fort, les Nordistes y placent leur artillerie qui bombarde Charleston. En décembre 1863, elle reçoit quotidiennement 20 obus, dont les plus gros pèsent 90 kilos. Ces bombardements quotidiens, qui durèrent plus de 12 mois, ne suffirent pourtant jamais à empêcher le trafic naval de Charleston qui alimenta l'effort de guerre confédéré.


Bill Quantrill

Bill Quantrill, milicien confédéré (bushwhackers), met à feu et à sang Lawrence, une ville du Kansas, état abolitionniste, tuant dans la nuit du 21 au 21 août plus de 150 personnes, dont des femmes et des enfants.  

L'offensive de Pemberton avec l'Armée du Mississippi vers le Missouri durant l'hiver se soldera par un semi échec. S'ils ont pu arrêter net l'avancé de Grant, Sherman ou de Davidson le long du Mississippi, ils n'ont pu reprendre l'initiative et la concrétiser en une vértiable offensive vers les états de l'Union. 
Le 25 novembre 1863, Bragg stoppe lui Grant à Chattanooga : mais c'est surtout Patrick Cleburne qui se distingue, repoussant les assauts furieux de la division de Sherman, devenant par cette même action un héros pour toute la population sudiste.


Patrick Cleburne, soldat irlandais devenu général confédéré

L'année 1864 voit la France et la Grande-Bretagne reconnaître les Etats Confédérés d'Amérique. Les deux nations lèvent le blocus économique  : le Sud exportateur de coton voit enfin ses ressources financières tarie refleurir. L'Union planifie deux offensives majeures pour obtenir la victoire finale avant que la Confédération ne se relève.
La première lancée par l'armée du Potomac d'Ulysses S.Grant, tout nouvellement promu Lieutenant Général, s'attaque aux positions de Lee en Virginie en mars. A deux contre un, Grant combat férocement, comme un bouledogue, progressant pas après pas, malgré des pertes énormes. C'est à cette période qu'il gagne le surnom peu flatteur de "Grant le boucher". Lee l'arrête finalement sur ses fortifications de Cold Harbor en juin, avant de se replier sur Richmond. 


Ulysses S.Grant, dit "le boucher"

Le 12 avril 1864, Nathan Bedford Forrest s’empare de Fort Pillow. Son raid de cavalerie sur les lignes arrières de l'Union venait de voler des fournitures de guerre. La garnison, composée de soldats noirs, est anéantie dans des circonstances obscures. Forrest explique que l’intensité des combats expliquent le faible nombre de survivants (63). Mais il est vrai que les nordistes étaient trop heureux d'écorner la réputation d'un grand tacticien de la cavalerie, dont les approches très modernes ne sont pas sans rappeler celle de la Blitzkrieg.


Nathan Bedford Forrest, the wizard on the saddle

Sherman procède à l'invasion de la Géorgie avec trois armées : l'Armée du Cumberland, forte de 60 000 hommes, commandée par George Henry Thomas, l'Armée du Tennessee qui compte alors 25 000 hommes sous les ordres de James B. McPherson, et l'Armée de l'Ohio, dont les 13 000 hommes sont menés par John M. Schofield. C'est une longue campagne de mouvement en terrain montagneux contre l'Armée du Tennessee du général confédéré Joseph E. Johnston, avec un seul assaut direct, décisif, lors de la bataille de Kennesaw Mountain le 27 juin. Johnston se replie sur les fortifcatiions d'Atlanta.
Le président Davis nomme alors le général Cleburne à la place de Johnston, qui commence une série de raids audacieux et dévastateurs de cavalerie qui ébranle la progression des armées de Sherman. Il stoppe net la deuxième offensive. 

Sherman décide alors de se replier vers Savannah et pratique la politique de la terre brûlée : son armée abandonne ses positions et pillent tout sur leur passage, dévastant les champs, pillant les réserves. A ce jour, la Géorgie reste une terre dévastée, stérile.Savannah tombe mais Sherman est obligé d'évacuer la ville, sous la pression des flottes françaises et britanniques, qui prennent cause pour la Confédération, et celle de Cleburne, qui a repris Nashville et le talonne. Il se replie au Kentucky. 
Les multiples succès militaires du Major-Général Patrick Cleburne le transforment en héros populaire, et le pousse à demander l’émancipation des noirs contre un service militaire pour les Confederate State of America (C.S.A). 
Les bushwhackers continuent à faire parler d'eux : William T. « Bloody » Anderson pille Centralia au Kansas le 27 septembre. 23 soldats de l’Union en permission furent massacrés et scalpés. Bloody Bill mourra comme il a vécu le 26 octobre, laissant derrière lui des tueurs désoeuvrés qui se trouvent un nouveau leader, un certain Jess James. 


Bloody Bill Anderson, qui accrochait des scalps à sa selle     

Mais une autre terrible nouvelle va défrayer la chronique. Le 2 octobre, après la bataille de Saltville, les confédérés massacrent les blessés capturés du 5ème United States Colored Cavalry (des cavaliers noirs). Ce scandale énorme provoquera l’intervention vigoureuse du général Lee et une série de procès en court martiale. 
Les indiens font aussi malheureusement parler d'eux.
Le 26 novembre, Kit Carson est battu par les Kiowas et les Comanches à Adobe Walls. Ces derniers chassent des colons trop gourmands, qu'ils jugent responsables d'énormes pertes dans les troupeaux de bisons. 
Et le 29 novembre, 600 Cheyennes menés par Black Keetle sont escortés dans les territoires indiens par l’armée de l’Union. Des soldats saouls les attaquent et en tuent 200  : c'est le massacre de Sand Creek. Black Keetle mène les survivants à l'abri...

1865 voit l'Union obligée par la France et la Grande-Bretagne à lever son blocus, contre la promesse de leur non-intervention dans le conflit.  L'Union est épuisée, tout comme la Confédération, et les deux nations en profitent pour reprendre des forces.  
Toutefois le général créole Pierre Gustave Toutant de Beauregard reçoit comme ordre de libérer Charleston. Il y arrivera en mars de cette même année.


Pierre de Beauregard
L'année 1865 voit l'arrêt des grandes manoeuvres militaires. 
Le 6 février,  le général Lee donne toute latitude aux Rangers pour résoudre toutes les « menaces extraordinaires » touchant la Nation Confédérée.
Le 9 avril,  Jefferson Davis libère tous les esclaves de la Confédération.
Le lendemain, Lincoln est assassiné au théâtre par John Wilkes Booth. Andrew Johnson, le vice-président, assure la vacance du pouvoir. 
Les frères James continuent de faire régner la terreur dans le Kansas. Un attentat contre leur maison familiale du Missouri, qui coûta la vie à leur plus jeune frère, les a rendu enragé semble t'il.


Jesse James

1866 voit Young, le prophète mormon, déclaré l’état souverain de Deseret (l’ancien Utah). Il fonctionnera tant que la guerre n’est pas finie, et il restera allié à l’Union.
Jefferson Davis donne aux Texas Rangers le pouvoir d’agir comme force de police sur tout état confédéré. La nouvelle politique de recrutement forcée commence (shoot it or recruit it).
Le Congrès confédéré adopte un amendement constitutionnel qui permet à Davis d’être réélu.
Les Apaches forcent l’Union à se retirer dans leurs forts, leur laissant le contrôle de leurs terres.

En 1867, Jefferson Davis est réélu président des C.S.A sur sa promesse de réinstaurer l’esclavage. Sa première décision est d’instaurer la loi martiale et d’annuler toute future élection présidentielle jusqu’à nouvel ordre, avec la bénédiction de l’armée, qui souhaite un gouvernement confédéré « stable ». 
En automne, les deux armées prévoient fébrilement une nouvelle offensive qui devrait leur assurer la victoire...

samedi 17 août 2013

Vorace


Le soir du 20 décembre 1863 un 1er lieutenant confédéré débarque dans le campement de la 6ème compagnie du capitaine Boyd. Il est affamé, tient à peine debout et il affirme que sa compagnie a été battu en brèche par les Yankees, et que ses hommes meurent de faim sur un plateau isolé dans les montagnes proches. Il se nomme Ambrose Callhorn.

Le premier lieutenant Ambrose Callhorn
Le colonel Shaver ordonne au capitaine Boyd de partir avec une escouade de sa cavalerie porter secours à ces hommes, et d'obtenir des renseignements plus solides sur les mouvements des Yankees.
Le lendemain sa colonne s'ébranle avec des mules chargées de vivre. Le soir du 21 décembre, Otto découvre près du campement un cadavre de Yankee dévoré : la taille des morsures ne correspond à aucun animal qui leur soit connu. Pressé de questions, le lieutenant Callhorn avoue qu'il y avait des rumeurs parmi ses hommes de prédateurs rodant autour du campement. Le lendemain matin,, une des sentinelles n'est plus là. On la retrouve à moitié dévoré, dissimulé sous la neige quelques centaines de mètres plus loin.
Reprenant leur route, la colonne est prise dans un blizzard et les hommes sont dispersés. Otto rencontrera tout seul le mystérieux prédateur, en train de festoyer sur l'un de ses camarades. Il le fera fuir grâce à sa bible, qui deviendra incandescente et iradiera une véritable lumière divine. Lorsque toute la colonne réussit à se regrouper, le lendemain matin, ils se rendent compte qu'il manque encore deux soldats.
Ils pénètrent sur un plateau qui dégage une aura de peur de plus en plus palpable. Les rares arbres semblent menaçants, la neige est une gadoue infâme et le feu du campement a du mal à prendre. Durant la nuit, deux soldats désertent.
C'est le lendemain à midi que le reste de la colonne pénètre avec stupéfaction dans un campement Yankee désert : Callhorn avoue leur avoir menti pour pouvoir ramener des vivres à ses hommes. Il ne regrette rien.
La colonne fouille le campement, vide de tous ses hommes, de toutes nourriture, où traîne à gauche et à droite divers vêtements ou fournitures. C'est encore Otto qui découvrira enfui dans l'infirmerie le journal du chirurgien du régiment, le docteur Peabody...
Ce dernier explique les terribles événements qui ont décimé son régiment...

Festin cannibale
Privé de nourriture après une débâcle monumentale, le colonel James Ives permit à ses soldats de manger les cadavres ; certains en furent définitivement transformés, devenant perpétuellement affamés. Lui-même devint le plus vorace d'entre tous. Le chirurgien réussit à faire parler le colonel et l'un de ses hommes, qui lui avouèrent qu'ils faisaient des cauchemars récurrents sur un indien livide, cadavérique, qui les incitait à consommer de la chair humaine. Peabody réussit à comprendre que cet indien vivait non loin d'ici et partit un soir pour découvrir son repaire, à quelques miles du campement au nord-est.
Malheureusement, à son retour, il se rendit compte avec horreur que les soldats avaient achevé les blessés pour les dévorer. La dernière page, écrite avec son sang, narre ses dernières heures, alors que ses bourreaux préparent le banquet dressé pour le dévorer.
Lorsque la colonne reprend ses esprits, c'est pour se rendre compte que Callhorn a disparu.

Le véritable Callhorn, le colonel cannibale Ives
Décidant de quitter le campement, il découvre une piste régulièrement prise qui les mène droit à une caverne souterraine où sont suspendus les carcasses maintenant pourrissantes de soldats dévorés.
Les soldats détalent et reviennent à l'air libre pour se jeter dans la gueule d'un monstre qui les dévore goulûment. James McKilligan se souvient alors d'une légende amérindienne, le Wendigo, dont l'esprit cannibale hante à jamais les hommes qui ont succombé une fois à cet instinct de survie en dévorant leur semblable.
Les restes de la colonne s'échappent par un puit étroit de la caverne, et se dirigent vers le cimetière indien. Là, ils affrontèrent le Wendigo et son créateur, un indien mort vivant du nom d'Ahtunowhiho, un serviteur de Misquamacus.

Le Wendigo
Cette nuit du 24 décembre vit Otto connaître une épiphanie, découvrir ses pouvoirs divins qui aidèrent ses camarades à détruire les monstruosités lâchées sur eux.

Les conséquences de ce scénario sont les suivantes :
* vous gagnez tous un niveau en Trempe
* Cyrille développe une phobie majeure
* Otto gagne trois miracles
* au prochain scénario, James aura sa vocation d'Huckster et donc développera des sorts

mardi 12 mars 2013

Nouvelle offensive - septembre à décembre 1863

Ivory, James et Otto ont à peine le temps de se remettre de leurs émotions en arrivant au camp de l'Armée du Mississippi dans Greeenville : en effet, Pemberton a reçu l'ordre de soutenir les forces de l'Arkansas du Brigadier-Général John S.Marmaduke, attaquées par une nouvelle armée de l'Union, menée par le général Davidson.
Le capitaine Ivory se retrouve de nouveau propulsé à la tête de la compagnie D du 6ème de cavalerie, avec une cinquantaine de nouvelles têtes à commander, des bleus tout juste levés en urgence le long du fleuve.
L'arrivée du 6ème de cavalerie changera le cours de la bataille de Little Rock le 10 septembre : leur charge inespérée sur les flancs des nordistes brisera leur armée et permettra aux confédérés de conserver la capitale de l'Arkansas.

Zone de conflit
L'armée se divise alors : la plus grande partie, menée par Pemberton, se regroupe avec Marmaduke pour relancer une offensive sur le Missouri.
L'autre poursuit les fuyards de l'Union qui se replie vers l'Oklahoma
Le commandement en est donné au colonel Robert G.Shaver, qui est à la tête du 38ème régiment d'infanterie de l'Arkansas.

Robet G.Shaver
Les compagnies A,B,C,D, E et F du 6ème régiment de cavalerie du Mississippi lui sont laissés comme soutien monté.
Nous sommes en décembre 1863 quand les troupes confédérées s'avancent vers Fort Smith. L'hiver s'annonce rude...

lundi 11 mars 2013

First Class


Ceci sera je pense plus ou moins le générique de vos aventures jusqu'à nouvel ordre.
Cette musique symbolise pour moi la découverte de Deadlands, vous défrichez un véritable "nouveau monde", comme les premiers X-Men.

Je prépare la prochaine aventure qui conclura notre premier arc scénaristique de Deadlands, "1863 - First Year".

Nous resterons donc trois, quatre avec moi, pour continuer les aventures de la compagnie du 6ème de cavalerie de l'armée du Mississippi...

Poker d'âme



Samedi 22 août 1863. Il était malheureusement temps de retrouver l’armée du Mississippi de Pemberton. Les Bois et Boyd sont venus accompagner les joueurs sur les quais, pour les remercier et leur souhaiter bonne chance. Mama Lucille a donné à tous (mais surtout à Otto…), un copieux panier repas pour leur retour. Faudrait pas qu’ils perdent du poids tout de même…
Embarquant avec d’autres voyageurs sur un steamboat, le Sweet Mary, ils font la connaissance d’un certain nombre de personnes : mademoiselle Gabrielle de Lioncourt, une mulâtresse partant vers le Nord pour gérer un héritage, messieurs Lovers et Gardner, joueurs de poker passionnés qui proposent de faire une vraie partie dès qu’ils en trouvent le moment. Otto découvrit qu’il était devenu aux yeux des soldats un héros, ainsi que les rescapés de la compagnie D du 6ème de cavalerie.
La chaleur fut accablante et tout ce petite monde prit l’habitude de se retrouver le soir, lorsque la fraîcheur apparaît, dans le salon réservé aux passagers. 

le Sweet Mary à pleine vapeur !

Le Sweet Mary entra dans le port de Bâton Rouge le lundi 24 août au lever du jour, vers les 5 heures du matin. McKilligan, qui avait pris l’habitude de se lever tôt, remarqua le médecin de bord, John Pearly, qui descendit précipitamment pour s’engouffrer sur les quais. Un peu plus tard, ils s’en allèrent tous faire un petit tour en ville, accompagnant mademoiselle de Lioncourt, découvrant le fameux bâton rouge, qui délimitait les deux rives sur lesquelles furent bâties la cité. On leur expliqua que le premier explorateur français qui découvrit le lieu, Pierre Le Moyne d'Iberville, aurait trouvé ce bâton érigé, avec des têtes de poissons et d’ours dessus, dégoulinant donc de sang. Otto décida d’accrocher une tête de poisson dessus et brièvement disparût dans un autre monde, une grande plaine idéale, au soleil rayonnant. Ce rêve éveillé le poussa à donner de l’argent à un jeune noir pour qu’il mette régulièrement une tête de poisson sur le poteau.

Le steamboat repartit vers Natchez, leur prochaine destination. Peu de temps avant d’entrer dans cette cité, ils croisèrent un tas de cadavres échoués sur une plage, dans un repli du fleuve. Les hommes d’équipage leurs expliquèrent qu’il s’agissait des pauvres hères qui s’étaient fait tuer dans la ville, et dont les cadavres dérivaient pour s’échouer ici. La ville était séparée en deux, une falaise regroupant les beaux quartiers, surplombant le port fluvial, crasseux et glauque. On entra dans Natchez-under-the-hill à 14 heures le mardi 25 aoüt. On surnommait cette partie de la ville « la Sodome et Gomorre de l’Ouest ». Mademoiselle de Lioncourt prit congé d’eux et sortit de la ville vêtue comme un homme, un fusil accroché à sa selle, devant leurs yeux médusés.
Le joueurs découvrirent une cité où la peur laissait son empreinte, où les hommes pauvres se vautraient dans les ordures et la misère. Cela leur rappela ce qu’ils avaient brièvement vécu dans Vicksburg, avant que l’horreur ne déferle sur eux. Ils rencontrèrent le shérif et le pasteur, qu’ils tentèrent de galvaniser pour combattre ce qu’ils savaient être les forces du mal lâchés par Misquamacus. 

Dans les rues de Natchez

Repartant de Natchez à la nuit tombée, McKilligan commença sa fameuse partie de poker avec Gardner, Lovers et Townsend, un nouveau venu. Ses deux camarades y assistèrent de loin. Ils eurent tous toutefois une drôle d’impression, lorsque Lovers ouvrit le bal en lançant son premier jeton de mise, comme si quelque chose venait d’être mis en branle. Ils remarquèrent un vieil homme assis plus loin dans le salon,  qui jouait à une réussite mais qui surveillait du coin de l’œil ce qui se passait à cette table.
Toute la nuit cette impression de malaise continua, jusqu’à ce qu’au petit matin, Gardner et Townsend se retrouvèrent plumés, s’écroulant d’un seul ensemble sur la table. Pearly conclut à une double crise cardiaque. Mais les joueurs virent bien dans son regard qu’il n’en croyait pas un mot. Surtout lorsqu’ils jetèrent un œil sur les cadavres et qu’ils se rendirent compte qu’ils semblaient avoir soudainement vieilli de plusieurs années.
Lovers et McKilligan s’accordèrent une pause : ce dernier en profita pour se rapprocher du vieil homme, qui lui demanda abruptement ce que cela faisait de festoyer d’une âme. Devant l’expression horrifiée de McKilligan, il lui expliqua qu’il s’était engagé dans un rituel qui impliquait que les gagnants en faisaient pas que plumer leurs adversaires. Ils s’emparaient aussi de leurs forces vitales. Il ne pouvait plus reculer, il devait aller jusqu’au bout, mais il lui promit de surveiller son adversaire et de l’aider, si cela devenait nécessaire.

La partie reprit et McKilligan eut progressivement l’ascendant sur son adversaire, bien qu’à un moment, il se sentit saisi d’une fatigue mentale qui disparut assez soudainement. Le lendemain matin suivant, alors que le navire entrait dans Greenville, leur destination finale où les attendait l’armée du Mississippi, Lovers s’écroula mort sur sa chaise non sans porter un dernier regard d’incompréhension sur McKilligan.
Le vieil homme s’approcha et récupéra un jeton précis dans le tas de ce dernier, lui expliquant qu’il reprenait le jeton de l’âme, pour qu’il ne retombe pas entre de mauvaises mains. Il se présenta sinon comme Enoch Shaw, et lui donna un livre à lire, le livre des jeux d’Hoyle, lui donnant rendez-vous dans quelques temps, lorsqu’il y en aurait assimilé l’essentiel….

Enoch Shaw