samedi 24 août 2013

1863 - 1867 : 5 années fluctuantes

Sur la côte est, les hostilités reprennent peu après le désastre de Gettysburg. Le général Quincy Gilmore lance une offensive sur Charleston, et plus précisèment d'abord sur le Fort Wagner, qui commande l'entrée de l'estuaire de la rade qui donne sur la ville.
Il tombe finalement le 7 septembre : dès la capture du fort, les Nordistes y placent leur artillerie qui bombarde Charleston. En décembre 1863, elle reçoit quotidiennement 20 obus, dont les plus gros pèsent 90 kilos. Ces bombardements quotidiens, qui durèrent plus de 12 mois, ne suffirent pourtant jamais à empêcher le trafic naval de Charleston qui alimenta l'effort de guerre confédéré.


Bill Quantrill

Bill Quantrill, milicien confédéré (bushwhackers), met à feu et à sang Lawrence, une ville du Kansas, état abolitionniste, tuant dans la nuit du 21 au 21 août plus de 150 personnes, dont des femmes et des enfants.  

L'offensive de Pemberton avec l'Armée du Mississippi vers le Missouri durant l'hiver se soldera par un semi échec. S'ils ont pu arrêter net l'avancé de Grant, Sherman ou de Davidson le long du Mississippi, ils n'ont pu reprendre l'initiative et la concrétiser en une vértiable offensive vers les états de l'Union. 
Le 25 novembre 1863, Bragg stoppe lui Grant à Chattanooga : mais c'est surtout Patrick Cleburne qui se distingue, repoussant les assauts furieux de la division de Sherman, devenant par cette même action un héros pour toute la population sudiste.


Patrick Cleburne, soldat irlandais devenu général confédéré

L'année 1864 voit la France et la Grande-Bretagne reconnaître les Etats Confédérés d'Amérique. Les deux nations lèvent le blocus économique  : le Sud exportateur de coton voit enfin ses ressources financières tarie refleurir. L'Union planifie deux offensives majeures pour obtenir la victoire finale avant que la Confédération ne se relève.
La première lancée par l'armée du Potomac d'Ulysses S.Grant, tout nouvellement promu Lieutenant Général, s'attaque aux positions de Lee en Virginie en mars. A deux contre un, Grant combat férocement, comme un bouledogue, progressant pas après pas, malgré des pertes énormes. C'est à cette période qu'il gagne le surnom peu flatteur de "Grant le boucher". Lee l'arrête finalement sur ses fortifications de Cold Harbor en juin, avant de se replier sur Richmond. 


Ulysses S.Grant, dit "le boucher"

Le 12 avril 1864, Nathan Bedford Forrest s’empare de Fort Pillow. Son raid de cavalerie sur les lignes arrières de l'Union venait de voler des fournitures de guerre. La garnison, composée de soldats noirs, est anéantie dans des circonstances obscures. Forrest explique que l’intensité des combats expliquent le faible nombre de survivants (63). Mais il est vrai que les nordistes étaient trop heureux d'écorner la réputation d'un grand tacticien de la cavalerie, dont les approches très modernes ne sont pas sans rappeler celle de la Blitzkrieg.


Nathan Bedford Forrest, the wizard on the saddle

Sherman procède à l'invasion de la Géorgie avec trois armées : l'Armée du Cumberland, forte de 60 000 hommes, commandée par George Henry Thomas, l'Armée du Tennessee qui compte alors 25 000 hommes sous les ordres de James B. McPherson, et l'Armée de l'Ohio, dont les 13 000 hommes sont menés par John M. Schofield. C'est une longue campagne de mouvement en terrain montagneux contre l'Armée du Tennessee du général confédéré Joseph E. Johnston, avec un seul assaut direct, décisif, lors de la bataille de Kennesaw Mountain le 27 juin. Johnston se replie sur les fortifcatiions d'Atlanta.
Le président Davis nomme alors le général Cleburne à la place de Johnston, qui commence une série de raids audacieux et dévastateurs de cavalerie qui ébranle la progression des armées de Sherman. Il stoppe net la deuxième offensive. 

Sherman décide alors de se replier vers Savannah et pratique la politique de la terre brûlée : son armée abandonne ses positions et pillent tout sur leur passage, dévastant les champs, pillant les réserves. A ce jour, la Géorgie reste une terre dévastée, stérile.Savannah tombe mais Sherman est obligé d'évacuer la ville, sous la pression des flottes françaises et britanniques, qui prennent cause pour la Confédération, et celle de Cleburne, qui a repris Nashville et le talonne. Il se replie au Kentucky. 
Les multiples succès militaires du Major-Général Patrick Cleburne le transforment en héros populaire, et le pousse à demander l’émancipation des noirs contre un service militaire pour les Confederate State of America (C.S.A). 
Les bushwhackers continuent à faire parler d'eux : William T. « Bloody » Anderson pille Centralia au Kansas le 27 septembre. 23 soldats de l’Union en permission furent massacrés et scalpés. Bloody Bill mourra comme il a vécu le 26 octobre, laissant derrière lui des tueurs désoeuvrés qui se trouvent un nouveau leader, un certain Jess James. 


Bloody Bill Anderson, qui accrochait des scalps à sa selle     

Mais une autre terrible nouvelle va défrayer la chronique. Le 2 octobre, après la bataille de Saltville, les confédérés massacrent les blessés capturés du 5ème United States Colored Cavalry (des cavaliers noirs). Ce scandale énorme provoquera l’intervention vigoureuse du général Lee et une série de procès en court martiale. 
Les indiens font aussi malheureusement parler d'eux.
Le 26 novembre, Kit Carson est battu par les Kiowas et les Comanches à Adobe Walls. Ces derniers chassent des colons trop gourmands, qu'ils jugent responsables d'énormes pertes dans les troupeaux de bisons. 
Et le 29 novembre, 600 Cheyennes menés par Black Keetle sont escortés dans les territoires indiens par l’armée de l’Union. Des soldats saouls les attaquent et en tuent 200  : c'est le massacre de Sand Creek. Black Keetle mène les survivants à l'abri...

1865 voit l'Union obligée par la France et la Grande-Bretagne à lever son blocus, contre la promesse de leur non-intervention dans le conflit.  L'Union est épuisée, tout comme la Confédération, et les deux nations en profitent pour reprendre des forces.  
Toutefois le général créole Pierre Gustave Toutant de Beauregard reçoit comme ordre de libérer Charleston. Il y arrivera en mars de cette même année.


Pierre de Beauregard
L'année 1865 voit l'arrêt des grandes manoeuvres militaires. 
Le 6 février,  le général Lee donne toute latitude aux Rangers pour résoudre toutes les « menaces extraordinaires » touchant la Nation Confédérée.
Le 9 avril,  Jefferson Davis libère tous les esclaves de la Confédération.
Le lendemain, Lincoln est assassiné au théâtre par John Wilkes Booth. Andrew Johnson, le vice-président, assure la vacance du pouvoir. 
Les frères James continuent de faire régner la terreur dans le Kansas. Un attentat contre leur maison familiale du Missouri, qui coûta la vie à leur plus jeune frère, les a rendu enragé semble t'il.


Jesse James

1866 voit Young, le prophète mormon, déclaré l’état souverain de Deseret (l’ancien Utah). Il fonctionnera tant que la guerre n’est pas finie, et il restera allié à l’Union.
Jefferson Davis donne aux Texas Rangers le pouvoir d’agir comme force de police sur tout état confédéré. La nouvelle politique de recrutement forcée commence (shoot it or recruit it).
Le Congrès confédéré adopte un amendement constitutionnel qui permet à Davis d’être réélu.
Les Apaches forcent l’Union à se retirer dans leurs forts, leur laissant le contrôle de leurs terres.

En 1867, Jefferson Davis est réélu président des C.S.A sur sa promesse de réinstaurer l’esclavage. Sa première décision est d’instaurer la loi martiale et d’annuler toute future élection présidentielle jusqu’à nouvel ordre, avec la bénédiction de l’armée, qui souhaite un gouvernement confédéré « stable ». 
En automne, les deux armées prévoient fébrilement une nouvelle offensive qui devrait leur assurer la victoire...

4 commentaires:

  1. J'ai toujours du mal à savoir qui est du Sud ou du Nord, mais en gros, c'est reparti pour être la merde et fait pas bon être noir dans le Sud, c'est ça ? :)

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  2. Gilmore, Grant et Sherman sont les généraux du Nord.
    Bragg, Cleborne, Forrest, Beauregard sont ceux du Sud.
    Quantrill, Anderson et James sont des bushwhackers, des brigands, qui sous couverts de patriotisme, commettent les pires horreurs.

    C'est pas bon d'être noir en Amérique : au nord, le racisme est permanent.
    Au sud, Davies en a fait des hommes libres, sous réserve de faire quelques années dans l'armée du C.S.A. Il est en train de revenir sur sa parole, sous les pressions d'une certaine élite sudiste.

    Mais en gros, oui, c'est la merde !!!!!!

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  3. Quel connerie!!!!!! nan mais c quoi se monde de dingue il vient de la nouvel Orléans ce type ( sont tous dingo là bas!!!) Enfin nos aïeux qui ont conquis notre indépendance avais le même discours alors a quoi bon lutter! Les noirs des hommes libres et pourquoi pas avoir des droits aussi ou va t on le monde est vraiment entrain de sombré. Enfin c'est la vie ...... ou la mort , m'enfin c'est ça.

    Par contre je sais pas vous mais je sens bien la manifestation esothérique (v'là j'emploi des mots savants !!!) en se qui concerne les massacres de cavaliers noirs et des indiens !!!!! Sans compter l'autre tâche de J. James! A mon avis on va deoirs s'y frotter dans pas longtemps. Sans oubliez l'autre et ses scalpes... J'vous le dit les gars, on va devoir faire le ménage.

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    1. Le général Patrick Cleburne ne vient pas de la Nouvelle Orléans : il est irlandais de naissance, soldat de métier d'abord chez les armées de sa Majesté (de Grande-Bretagne) avant de servir volontairement la Confédération. Tu serais surpris du nombre de généraux sudistes qui étaient fondamentalement contre l'esclavage, Lee en tête...

      Bloody Bill Andersen et Bill Quantrill sont morts. Il reste les frères James, qui sont pas des tendres non plus.

      On parlera plus en avant de certaines choses que vous avez vu ou connu, dès que j'ai fait le point avec certaines personnes.

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